La réunion annuelle des académies africaines des sciences (AMASA) 2024 s’est tenue du 26 au 28 novembre 2024 à Alger, en Algérie. La réunion a été accueillie par l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) au Centre international de conférences (CIC) Alger avec des sessions organisées pour permettre aux délégués et aux experts de contribuer à travers des présentations thématiques et des discussions de groupe. La réunion a rassemblé plus de 150 délégués, dont des académies membres de la NASAC et des organisations partenaires.
Le thème de la réunion « Ressources, science et technologie pour le développement en Afrique » a abordé trois sous-thèmes, notamment :
1. Garantir une santé unique en Afrique : approches mathématiques, numériques et biotechnologiques. Ce sous-thème implique l’intégration des derniers développements dans les sciences mathématiques et numériques telles que la modélisation mathématique et l’intelligence artificielle (IA) dans divers domaines médicaux et hospitaliers en Afrique. Le renforcement de l’utilisation d’outils technologiques modernes et de qualité dans la recherche en biotechnologie et en nanotechnologie pour faciliter l’évolution harmonieuse de la société a également été discuté.
2. Les risques naturels et leur impact sur l’environnement et la santé en Afrique. Ce sous-thème a exploré les domaines scientifiques qui nécessitent une contribution scientifique dans le développement des stratégies préventives nécessaires pour le continent afin d’atténuer les diverses catastrophes naturelles et les risques qui affectent le continent. Une attention particulière a également été accordée aux technologies urbaines les plus modernes pour l’amélioration de la gestion des risques de catastrophes.
3. Mobilisation des compétences et mise en commun des ressources scientifiques et technologiques en Afrique. Ce sous-thème a porté sur l’éducation et le développement scientifique de l’Afrique à travers les recherches menées annuellement par les universités et les centres scientifiques en Afrique, avec la participation de doctorants, de chercheurs juniors et seniors. Les discussions ont porté sur la valorisation et la mobilisation de ces compétences scientifiques et technologiques de qualité en Afrique comme un investissement à long terme pour nos pays. La mise en commun des ressources de recherche à grande échelle à travers le continent africain, a été soulignée comme l’une des clés d’un développement rapide.
C’est avec un grand plaisir que nous vous présentons le quatrième numéro du bulletin électronique du NASAC, qui met en lumière les résultats de la réunion annuelle des académies africaines des sciences (AMASA 2024).
Tenue dans la ville historique d’Alger, en Algérie, la réunion de cette année a rassemblé d’éminentes somités de tout le continent pour explorer le thème « Ressources, science et technologie pour le développement en Afrique ». Les discussions ont réaffirmé le rôle central de la science et de la technologie dans l’exploitation du vaste potentiel de l’Afrique en matière de croissance et de développement durables.
L’AMASA 2024 a été enrichie par trois événements parallèles cruciaux qui ont abordé des questions urgentes pour le continent :
- Maintenir la stabilité financière avec l’indépendance : Cette session a abordé la question urgente de la résilience financière des académies des sciences et des universités africaines en explorant des stratégies et des solutions pratiques.
- Décarbonation en Afrique : Dans le contexte de crise climatique mondiale, cet événement a examiné le rôle de l’Afrique dans la transition énergétique, en se concentrant sur des voies innovantes pour réduire les émissions de carbone tout en promouvant la croissance économique et l’équité.
Exploiter la science ouverte pour une santé unique et les risques naturels: Ce forum a mis en évidence les défis et les opportunités pour aborder la résilience à One Health et aux risques naturels en Afrique en tirant parti de la science ouverte.
Je tiens à remercier chaleureusement l’Académie algérienne des sciences et des technologies d’avoir accueilli la réunion de cette année avec une ferveur et un professionnalisme exceptionnels. Ma gratitude va également à tous les participants, intervenants et partenaires pour leur dévouement et leurs contributions, qui ont fait d’AMASA 2024 un succès retentissant.
À l’approche des fêtes de fin d’année, poursuivons la dynamique d’AMASA 2024 au cours de la nouvelle année. J’encourage chacun d’entre vous à continuer à défendre le pouvoir de transformation de la science et de l’innovation pour façonner l’avenir de l’Afrique.
Au nom du NASAC, je vous souhaite un joyeux Noël et une nouvelle année prospère. Que cette période festive soit source de joie, de paix et d’inspiration et que nous abordions 2025 avec une énergie et une détermination renouvelées.
Cordialement,
PROF. MAHOUTON NORBERT HOUNKONNOU
Président – NASAC
Le 26 novembre 2024, le NASAC a organisé un événement sur la « Décarbonation des transports en Afrique : Résilience, technologie, innovation et politique » lors de l’AMASA 2024 à Alger, en Algérie, qui a offert une plateforme aux experts, aux décideurs politiques et aux parties prenantes pour explorer des solutions durables pour le secteur des transports en Afrique. La session a donné lieu à des discussions approfondies sur les technologies émergentes telles que la mobilité électrique, les énergies renouvelables et les solutions numériques pour le transport, sur les études de cas réussies par des experts et l’importance de cadres politiques efficaces pour faire avancer les efforts de décabonation.
L’un des faits marquants de la session a été le lancement physique du rapport intitulé « Decarbonation du transport en Afrique : opportunities, défis et options politiques», publié par le NASAC et l’InterAcademy Partnership (IAP) parle professeur M.N. Hounkonnou, président du NASAC, et le professeur M. H. Kara, président de l’Académie algérienne des Sciences et des Technologies (AAST)
L’événement a mis en évidence le besoin urgent de collaborer pour décarboniser les systèmes de transport en Afrique et contribuer aux objectifs mondiaux de durabilité.
Le 25 novembre 2024, le NASAC, OBREAL Global, la Banque de technologie des Nations Unies pour les pays les moins avancés (UNTB), l’IAP et l’AAST, avec le soutien de la Commission de l’Union africaine et d’autres partenaires, ont organisé un événement parallèle de collaboration d’apprentissage sur le thème « Maintenir la viabilité financière avec l’indépendance : Empowering Academies of Science and Universities as Catalysts for Development » lors de l’AMASA 2024 à Alger, en Algérie. L’objectif de cet événement était de renforcer l’indépendance financière des académies et des universités afin d’encourager leur contribution au développement durable, permettant ainsi aux institutions scientifiques de jouer un rôle plus important dans le développement de l’Afrique.
Les participants ont discuté des stratégies pratiques et des meilleures pratiques pour atteindre la durabilité financière. Au cours des trois sessions en petits groupes, les participants ont exploré des solutions innovantes et collaboratives et des idées de projets susceptibles de renforcer l’indépendance financière des académies des sciences africaines. Trois concepts de projet prometteurs ont été établis, qui seront développés plus avant dans des propositions complètes de financement sous la coordination du NASAC.
L’événement en marge sur l’apprentissage collaboratif a posé les jalons d’une collaboration continue entre les universités et les académies des sciences africaines, dans le but de renforcer leur rôle d’agents du changement, en mettant l’accent sur la viabilité financière et la contribution aux objectifs de développement du continent.
Le 28 novembre 2024, le NASAC, l’AAST, la Plateforme africaine pour la science ouverte (AOSP), CODATA et Periperi U ont organisé un événement en marge de l’atelier sur la science ouverte intitulé « Exploiter la science ouverte pour une santé unique et la résilience aux risques naturels en Afrique : Renforcer les académies des sciences et les universités en tant que leaders de la science ouverte » lors de l’AMASA 2024 à Alger, en Algérie. L’atelier a permis aux participants d’explorer le rôle de la science ouverte dans le renforcement de la résilience de l’Afrique face aux défis sanitaires et environnementaux. En outre, l’atelier s’est concentré sur l’exploitation de la science ouverte pour aborder les questions liées à l’initiative « Une seule santé » et améliorer la résilience aux risques naturels sur tout le continent.
Au cours de l’événement, les participants ont discuté de la manière dont les approches basées sur les données ouvertes peuvent renforcer les capacités de prévision, de planification et de réponse de l’Afrique pour les crises sanitaires et environnementales. Parmi les questions clés abordées, citons l’avancement des collaborations Nord-Sud pour la recherche sur l’initiative « Une seule santé », l’amélioration de la réduction des risques de catastrophe grâce à des données précises et l’identification des obstacles à des mesures de prévention efficaces. Les participants ont également examiné les techniques d’adaptation les mieux adaptées aux défis propres à l’Afrique, en soulignant l’importance de solutions spécifiques à chaque région.
L’événement a mis en évidence le potentiel de la science ouverte pour faciliter les collaborations interdisciplinaires et améliorer la recherche sur le développement durable, en mettant l’accent sur la création d’un leadership académique fort dans ce domaine. Il a également mis en évidence le pouvoir de transformation de la science ouverte pour relever les défis cruciaux en Afrique, jetant les bases d’une collaboration continue entre les académies des sciences africaines, les universités et les partenaires internationaux pour faire progresser la résilience face à la santé et aux risques naturels.
Le 8 octobre 2024, le NASAC a organisé une réunion virtuelle de liaison et de réseautage avec les Académies nationales des jeunes ( NYA) en Afrique. L’événement a rassemblé des membres du NASAC et des NYA pour discuter des activités de collaboration, partager des rapports d’avancement et explorer d’autres opportunités de partenariat.
La réunion a rassemblé 21 participants. Dr. Jackie Kado, directrice exécutive du NASAC, a prononcé un discours de bienvenue, soulignant l’importance d’une collaboration continue entre le NASAC et les NYA pour faire progresser l’innovation et la politique scientifiques dans toute l’Afrique. Au cours de la session, une mise à jour complète de la collaboration entre le NASAC et les NYA a été fournie, soulignant le succès des initiatives précédentes telles que les webinaires partagés et les appels à propositions. Parmi les étapes importantes soulignées lors de l’événement, on peut citer le nouveau partenariat stratégique du NASAC avec l’Academy of Medical Sciences (AMS) du Royaume-Uni pour organiser des ateliers et des formations à l’intention des scientifiques en début de carrière. À la suite de ce webinaire, plus de 30 membres de l’AMS ont été invités à participer à un atelier de trois jours sur le développement de la carrière des chercheurs africains, qui s’est tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 13 au 15 novembre 2024. Les scientifiques en début de carrière ont également joué un rôle actif dans l’AMASA 2024, où l’inclusion formelle des NYA dans le cadre stratégique du NASAC a été approuvée par le bureau du NASAC et les membres de l’assemblée générale du NASAC.
L’ Academy of Science of South Africa (ASSAf), l’AMS et le NASAC ont organisé un atelier sur le développement des carrières des chercheurs africains du 13 au 15 novembre 2024, à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’objectif de cet événement était d’aider les chercheurs africains en début de carrière à faire progresser leur carrière. Dans son discours d’ouverture, la directrice exécutive du NASAC, Dr Jackie Kado, a souligné le parcours progressif du NASAC depuis sa création en 2001 et son orientation stratégique dans des domaines clés au fil des ans, à savoir la valeur du réseau (2001-2008), la valeur de la science des académies (2009-2016) et la valeur du conseil scientifique (2017-2024). Elle a également souligné les rôles clés des jeunes académies nationales (NYA) et leur intégration stratégique dans la structure et les opérations du NASAC.
Une soixantaine de chercheurs ont participé à l’événement, les intervenants provenant d’institutions de recherche de premier plan en Afrique et en Europe. L’atelier a été conçu pour aider les chercheurs en début de carrière dans le domaine de la santé à progresser dans leur carrière, qu’ils soient titulaires d’un doctorat ou qu’ils aient jusqu’à sept ans d’expérience. Pendant les trois jours, les présentations ont été faites par des chercheurs expérimentés d’Afrique et d’Europe. L’atelier comprenait également des sessions complémentaires sur des thèmes pertinents, des présentations par des chercheurs confirmés et des opportunités de réseautage pour faciliter l’interaction entre pairs et l’établissement de relations.
Les professeurs Salim et Quarraisha Abdool Karim de la Academy of Science of South Africa ont reçu le prix du service public Lasker~Bloomberg 2024.
Ce prix prestigieux reconnaît leur travail exceptionnel et leur engagement inébranlable dans la lutte contre la désinformation, l’accompagnement des leaders mondiaux, le renforcement des capacités de recherche et le plaidoyer en faveur d’une transformation politique fondée sur la science. Il souligne également leurs contributions novatrices à la santé publique, notamment en mettant en lumière les principaux moteurs de la transmission hétérosexuelle du VIH et en ouvrant la voie à des approches vitales pour la prévention et le traitement du VIH.
Leurs recherches collectives, leur leadership et leur plaidoyer ont non seulement influencé les programmes de lutte contre le sida dans le monde entier, mais ils ont également joué un rôle essentiel dans le développement de la capacité scientifique de l’Afrique du Sud. Ensemble, ils ont défendu le pouvoir de transformation de la science pour améliorer la vie des citoyens du monde entier.
En outre, le professeur Salim Abdool Karim a honoré du prix et de la conférence Michael Faraday 2024 de la Société Royale (Royaume-Uni) en reconnaissance de son travail exceptionnel en matière de leadership scientifique, de ses contributions inestimables aux conseils politiques et de ses efforts novateurs en matière d’analyses épidémiologiques.
À compter du 24 octobre 2024, l’ASSAf a un nouveau Conseil, dont les membres sont les suivants :
Président du Bureau : Prof. Thokozani Majozi
Vice-président : Prof. Roseanne Diab
Vice-président : Prof. Deresh Ramjugernath
Trésorier : Prof. Julian May
Secrétaire général : Prof . Christiaan Pirk
Membres:
Prof. Nithaya Chetty
Prof. Loretta Feris
Prof. Ivry (Igle) Gledhill
Prof. Murray Leibbrandt
Prof. Janice Limson
Prof. Shireen Motala
Prof. Linda Richter
La Mauritius Academy of Science and Technology (MAST) a le plaisir d’annoncer la récente nomination de nouveaux responsables au sein du bureau du MAST pour le mandat 2024-2026. Nous sommes fiers d’accueillir le professeur Goolam Mohamedbhai, GOSK, en tant que président nouvellement nommé.
Le professeur Goolam MOHAMEDBHAI, GOSK, est l’ancien vice-chancelier de l’Université de Maurice. Il est titulaire d’un BSc (First Class Honours) et d’un PhD en génie civil de l’université de Manchester, au Royaume-Uni. Il a effectué ses recherches postdoctorales à l’université de Californie, Berkeley, dans le cadre d’une bourse Fulbright-Hays. Il est l’ancien secrétaire général de l’Association des universités africaines (Ghana) et l’ancien président de l’Association internationale des universités (Paris).
Il a également siégé au Conseil de l’Association des universités du Commonwealth et a été membre du Conseil d’administration de l’Université des Nations unies au Japon. Il a reçu plusieurs doctorats et récompenses pour sa contribution à l’enseignement supérieur à Maurice, dans le Commonwealth et en Afrique. Il est aujourd’hui consultant indépendant dans le domaine de l’enseignement supérieur, avec un intérêt particulier pour l’Afrique. Il siège actuellement dans plusieurs conseils d’administration liés à l’enseignement supérieur en Afrique.
Lors du Congrès 2024 du Conseil africain de la recherche scientifique et de l’innovation (ASRIC) qui s’est tenu à Zanzibar du 10 au 13 décembre 2024, le professeur Vasey Mwaja, rédacteur en chef du Kenya National Academy of Sciences (KNAS), a été élu premier vice-président du Bureau de l’ASRIC. Le professeur Mwaja est membre de l’Académie nationale des sciences du Kenya, du Conseil international des sciences (CSI) et de la Royal Society of Biologists du Royaume-Uni. Il est un membre très actif du NASAC et a été membre du comité scientifique représentant l’Afrique de l’Est lors de la conférence AMASA 2024 qui s’est tenue à Alger, en Algérie, en novembre 2024.
Un membre de l’AAS élu à l’Académie nationale de médecine des États-Unis
Le professeur Friday Okonofua, secrétaire général du conseil de direction de l’AAS, a été élu membre de l’Académie nationale de médecine. L’élection à l’Académie est considérée comme l’une des plus hautes distinctions dans les domaines de la santé et de la médecine et reconnaît les personnes qui ont fait preuve d’une réussite professionnelle exceptionnelle et d’un engagement au service de la société.
Dr. Peggy Oti-Boateng élue à l’Académie américaine des arts et des sciences
Dr. Peggy Oti-Boateng, directrice exécutive de l’AAS, a été élue membre honoraire international de l’Académie américaine des arts et des sciences. Cette prestigieuse distinction reconnaît les contributions significatives du Dr Oti-Boateng à la science, à la technologie et à l’innovation (STI) et son leadership dans la promotion du développement durable à travers l’Afrique.
Colloque sur la problématique médecine traditionnelle/médecine coventionnelle dans le système éducatif formel
Les 19 et 20 novembre 2024,la Commission permanente Education et Ethique de l’ANSALB a organisé un colloque sur « la problématique médecine traditionnelle/médecine coventionnelle dans le système éducatif formel
». Le colloque a mis en évidence l’importance croissante de la médecine traditionnelle en tant que riche héritage culturel et son potentiel dans système de santé de nos pays. Il a également souligné la nécessité d’adopter des approches inclusives et interdisciplinaires pour relever les défis en matière de santé, en insistant sur l’importance d’intégrer ces systèmes dans les cadres éducatifs afin de favoriser leur enrichissement mutuel. Les discussions ont attiré l’attention sur les leçons tirées des crises sanitaires mondiales, y compris la COVID-19, et sur de solutions collaboratives, fondées sur la science et alignées sur l’initiative « Une seule santé ».
Le symposium a abordé six thèmes principaux :
- Intégration des connaissances : explorer les voies permettant d’intégrer la médecine traditionnelle dans les systèmes d’éducation formelle et relever les défis qui y sont associés
Former les professionnels : Stratégies visant à doter les professionnels de la santé et les praticiens traditionnels des compétences nécessaires pour collaborer efficacement.
Politique de santé : Le rôle des politiques publiques et des cadres juridiques dans le soutien de l’intégration et la sauvegarde des droits des parties prenantes.
Validation scientifique : Tirer parti de la recherche pour évaluer et valider les traitements traditionnels.
Éducation à la santé : Éduquer le public sur les avantages et les limites des diverses approches médicales.
) L’éthique dans la pratique : Répondre aux préoccupations éthiques pour garantir la sécurité des patients et une prestation équitable des soins de santé.
Le colloque s’est conclu par un engagement collectif à faire progresser l’intégration de la médecine traditionnelle et conventionnelle dans les systèmes éducatifs, à favoriser la collaboration et à relever les défis complexes de la santé moderne. Cette initiative s’inscrit dans la vision du NASAC, qui est de promouvoir des avancées scientifiques inclusives et durables dans toute l’Afrique.
La Commission permanente climat et environnement (CPCE) de l’ANSALB a organisé une importante réunion scientifique publique sur la justice climatique et environnementale le 22 novembre 2024. Cet événement a coïncidé avec la cloture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, qui s’est achevée sur des progrès limités, les discussions sur la justice climatique et ses implications pour l’aide au développement étant dans l’impasse. En réponse, la réunion visait à clarifier ces questions urgentes pour le public et la communauté scientifique du Bénin.
La réunion a mis en évidence l’impact disproportionné du changement climatique sur les populations vulnérables. Les statistiques actuelles de la FAO (2023) révèlent que plus de 2,5 milliards de petits agriculteurs, d’éleveurs, de pêcheurs et de communautés tributaires des forêts dépendent des ressources naturelles pour survivre, ce qui les rend plus vulnérables aux dommages causés par le climat. En outre, les projections de la Banque mondiale (2023) indiquent que le changement climatique pourrait plonger 50 millions de personnes supplémentaires dans la famine d’ici 2060. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’aborder la question de la justice climatique.
La justice environnementale, telle qu’elle a été définie lors de la réunion, implique une répartition équitable des avantages, des risques et des coûts associés aux politiques environnementales, indépendamment de la race, de la nationalité ou des revenus. Le point de vue de Greenpeace sur la justice climatique à savoir, – tenir les industries pour responsables des dommages irréversibles – a été un thème central. Ce mouvement cherche à protéger les groupes marginalisés, notamment les communautés indigènes, les populations des pays en développement et les populations à faible revenu des pays industrialisés, des effets néfastes de la dégradation de l’environnement.
L’événement a mis en lumière l’évolution historique et les principes fondamentaux de la justice climatique, la façon dont le changement climatique affecte de manière disproportionnée les groupes marginalisés, en particulier dans les zones rurales, les progrès et les défis du Bénin pour garantir les droits environnementaux et les stratégies de financement pour soutenir les initiatives environnementales équitables.
Le prix AMASA 2024 pour l’excellence scientifique vise à célébrer les scientifiques africains dont les contributions à la recherche ont eu un impact profond sur le continent et un rayonnement à l’échelle mondiale. Cette année, le NASAC et l’AAST ont eu le plaisir de récompenser le professeur Dan J. Stein, d’Afrique du Sud, en tant que lauréat de ce prix prestigieux. Ses recherches en neurosciences et en psychiatrie, menées à l’université du Cap, sont à la fois novatrices et transformatrices pour faire progresser la compréhension de la santé mentale. Avec l’indice h le plus élevé parmi ses pairs, ses travaux ont été cités plus de 111 000 fois dans le Web of Science, ce qui souligne son influence et son leadership dans ce domaine.
Le professeur Ablouahed Tounsi, d’Algérie, a été honoré en tant que deuxième lauréat, pour avoir contribué de manière significative à des domaines de recherche essentiels pour l’Afrique. Les travaux du professeur Tounsi en sciences des matériaux à l’université Djillali Lyabes de Sidi Bel Abbès, en Algérie, ont permis des avancées notables dans la recherche scientifique sur les matériaux. Le professeur Tounsi illustre la valeur de la recherche scientifique pour relever les défis propres à l’Afrique et faire progresser le développement durable sur le continent.
En décernant le prix AMASA 2024 pour l’excellence scientifique au professeur Stein, avec le professeur Tounsi comme lauréats, le NASAC et l’AAST visent à inspirer une culture de la rigueur scientifique et de la reconnaissance, en promouvant des contributions transformatrices qui élèvent l’Afrique dans la recherche et l’innovation mondiales.
Ce prix souligne l’engagement à encourager une génération de scientifiques capables de mener l’Afrique vers un avenir scientifiquement enrichi.
l’Afrique dans un avenir scientifiquement riche.
Le tableau ci-dessous compare les réalisations de ces deux scientifiques exceptionnels :
| Nom et prénom | Principales affiliations (2) | Pays | h-index (WOS) | Nombre total de citations (WOS) | Identifiant du chercheur | Nombre total de publications |
|---|---|---|---|---|---|---|
|
Dan J Stein |
University of Cape town |
Afrique du Sud |
141 |
111167 |
A-1752-2008 |
2149 |
|
Ablouahed Tounsi |
University Djillali lyabes Sidi Bellabes |
Algérie |
122 |
40455 |
E-8787-2015 |
615 |
Académie malgache
L’Académie malgache abréviation de « Académie nationale des Arts, des Lettres et Sciences de Madagascar », un établissement public qui a été créé en 1902, à l’époque coloniale. Elle a donc 122 ans d’existence. Elle est actuellement régie par le décret n° 93.302 de 1993. Le Président de la République est son Haut Protecteur et le Premier Ministre son autorité de tutelle morale.
Responsables (octobre 2024-septembre 2027)
Pour la première fois, une femme a été élue présidente de l’Académie malgache en octobre dernier.
Présidente : Mme Irène RABENORO (Prof.)
Vice-présidents
- Jean RABENALISOA RAVALITERA (Dr), Président de la Section « Arts et sciences du langage ».
- Manassé ESOAVELOMANDROSO (Dr), président de la section « Sciences morales et politiques »
- Panja RAMANOELINA (Prof.), président de la section « Sciences fondamentales »
Mme Julia Louisette RAZANAMPARANY (Prof.), présidente de la section « Sciences appliquées ».)
Monsieur le Chancelier : M. Aimé Lala RAZAFINJARA (Prof.)
Vice-chancelier : M. Willy RAHETILAHY.
Mission et activités
L’Académie malgache est appelée à avoir une dimension universelle et holistique et à mener « (…) l’étude de toutes les questions linguistiques, littéraires, artistiques, historiques et scientifiques concernant Madagascar ». Elle doit également créer, développer des réflexions et mener des recherches sur les arts et les sciences au profit de Madagascar et de la population malgache.
En septembre 2024, un débat de deux jours a été organisé sur le thème « Violence et insécurité à Madagascar ». Toujours en septembre, une conférence de trois jours sur la « Maritimisation » a été organisée à Toamasina, le principal port de Madagascar.
Le Réseau des académies africaines des Sciences (NASAC) a été créé le 13 décembre 2001 à Nairobi, au Kenya, et est actuellement le réseau affilié de l’InterAcademy Partnership (IAP) en Afrique.,
Le NASAC est un réseau d’académies africaines des sciences créees sur la base du mérite, qui aspire à faire entendre la « voix de la science » aux décideurs politiques et aux responsables de l’élaboration des politiques à l’intérieur et à l’extérieur du continent. Le NASAC se consacre au renforcement des capacités des académies nationales des sciences existantes et se fait le champion de la cause de la création de nouvelles académies là où il n’en existe pas.
En décembre 2024, le NASAC se composait des trente-deux (32) suivants :
- African Academy of Sciences (AAS)
- Algerian Academy of Science and Technology (AAST)
- National Academy of Sciences, Arts and Letters of Benin (ANSALB)
- Botswana Academy of Sciences (BAS)
- The National Academy of Sciences, Arts and Letters of Burkina Faso (ANSB)
- Burundi Academy of Sciences and Technology (BAST)
- Cameroon Academy of Sciences (CAS)
- National Academy of Sciences and Technologies of Congo (ANSTC)
- Congolese Academy of Sciences (ACCOS) Democratic Republic of the Congo
- Academy of Sciences, Arts, Cultures of Africa and African Diasporas (ASCAD), Cote d’Ivoire
- Academy of Scientific Research and Technology (ASRT), Egypt – Provisional Member
- Kingdom of Eswatini Academy of Sciences (KEAS) – Provisional Member
- Ethiopian Academy of Science (EAS)
- Ghana Academy of Arts and Sciences (GAAS)
- Kenya National Academy of Sciences (KNAS)
- Madagascar’s National Academy of Arts Letters and Sciences
- Mauritius Academy of Science and Technology (MAST)
- Hassan II Academy of Science and Technology in Morocco
- Academy of Sciences of Mozambique (ASM)
- Nigerian Academy of Science (NAS)
- Rwanda Academy of Sciences (RAS)
- Academy of Sciences and Techniques of Senegal (ANSTS)
- Academy of Science of South Africa (ASSAf)
- Sudanese National Academy of Science (SNAS)
- Tanzania Academy of Sciences (TAS)
- National Academy of Sciences, Arts and Letters of Togo (ANSALT)
- Tunisia Academy of Sciences Arts and Letters
- Uganda National Academy of Sciences (UNAS)
- Zambia Academy of Sciences (ZaAS)
Zimbabwe Academy of Sciences (ZAS)
